Les Artistes Saison 2025

Les Artistes de la Saison 2025 au Fort de Saint-Héribert

 

Le Fort de Saint-Héribert est passionné par l’Art sous toutes ses formes. C’est avec un immense plaisir et une grande fierté, grâce à notre précieux partenariat avec l’Asbl Lieux-Communs, que nous avons le privilège de vous présenter chaque année plusieurs artistes, et ce, depuis de plusieurs années. Nous vous invitons donc à les découvrir ci-dessous.

 

Exposition d’art contemporain « En campagne au Fort de Saint-Héribert »

 

En partenariat avec la Fondation Emile Legros, Lieux-Communs propose du 10 mai au 14 septembre 2025 une exposition d’art contemporain En campagne au Fort de Saint-Héribert.
Ce lieu exceptionnel a inspiré l’imaginaire des artistes qui présentent des œuvres en symbiose avec le fort. L’art contemporain s’y conjugue avec l’histoire et la nature.
L’asbl Lieux-Communs a en effet invité sept artistes à investir ce site patrimonial et atypique de mai à septembre : Louise Devin, Amandine Facquer, Javabe, Cindy Meurie, Hélène Neraud, Sophie Patry et Veronika Usova.
Ils y présentent de la céramique, des installations, des photographies, des sculptures…
Le titre de l’exposition En campagne fait à la fois référence à l’univers militaire et au biotope naturel que le Fort Saint-Héribert constitue aujourd’hui.

Après la guerre franco-prussienne de 1870, le Général Brialmont est chargé de fortifier Liège et Namur afin de renforcer la défense et la sécurité de la Belgique.
Entre 1888 et 1892, la Position Fortifiée de Namur (PFN), composée de neuf forts, est construite dans un rayon de 6 kilomètres autour de Namur.
Saint-Héribert est l’un des quatre grands forts avec ceux d’Andoy, Cognelée et Suarlée. Situé à une altitude de 245 mètres, il est aussi le plus élevé de la PFN. Le Fort de Saint-Héribert s’opposera, avec tous les moyens dont il dispose, à l’avancée des troupes allemandes en 1914 et en 1940.

Complètement enseveli sous les décombres pendant de longues décennies, il a autrefois été appelé le fort oublié. Aujourd’hui ouvert au public, il est l’un des plus énigmatiques et fascinants. Patiemment dégagée par les passionnés de la Fondation Emile Legros, la forteresse ressurgit à l’image d’une pyramide dont il faudrait redécouvrir toutes les salles et percer tous les secrets. Au fil du temps, la nature y a repris ses droits et la faune et la flore y sont riches.

 

Louise DEVIN
Diplômée des Beaux-Arts du Mans en 2008, Louise Devin développe ses projets artistiques à Bruxelles
Céramiste depuis près d’une dizaine d’années, je me questionne sur ma responsabilité à rajouter des objets dans un monde saturé. Comment donner sens au delà du beau, quelle voie emprunter pour rentrer dans la vie d’autrui. Mon travail plastique est essentiellement composé de sculptures de grès et de porcelaine, tantôt en mono-cuisson pour garder l’essence de la terre, tantôt émaillé et lustré. J’aime travailler avec des argiles locales pour modeler des objets dans lesquels y apposer/ déposer de l’affect. La majeure partie de mes pièces sont funéraires ou cinéraires. Des urnes, des couronnes, des reliquaires, des objets mémoriels, des boîtes pouvant devenir le lieu du Memento Mori. Au delà des sculptures, je veux offrir la possibilité à l’Autre d’en faire des espaces de pensées, des objets de souvenir ou d’évocation. A travers la sculpture, je mets en lumière ce qui a rarement lieu de l’être. Les symboles que l’on retrouve dans mon travail ont en commun plusieurs thèmes : le lien entre vie et mort, la mortalité et l’immortalité, le rituel, l’ascensionnel, la transformation, le spirituel, les traditions. Observer le monde à travers un prisme légèrement décalé des conventions et de l’ordre établi, visiter les rites funéraires, les cérémonies et les traditions, regarder le conventionnel pour en collecter et trier ses codes, resserrer la vision sur un menu détail et le réinterpréter, écrire des récits sans texte. Réenchanter. Louise Devin

https://louisedevin.com

 

Amandine FAQUER  – Retour à la nature
Amandine Facquer (1988) a étudié à l’École Supérieure d’Art des Pyrénées (Pau) et à la Haute École des Arts du Rhin (Strasbourg). Après ses études, elle a vécu en Belgique, à Bruxelles puis à Liège. Suite à une résidence d’artiste dans le Morvan en 2014, elle décide d’y installer son atelier, proche de la nature, en bordure de forêt. Lauréate du premier prix du Cercle Rigaud pour la jeune création en 2018, elle a exposé la même année au musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan. Depuis 2019, elle organise des évènements artistiques dans le Morvan, en collaboration avec l’artiste belge Javabe.
Cette œuvre textile évoque la mémoire des gestes humains qui se fond lentement dans la matière vivante.
Ces broderies de fleurs du jardin ont été volontairement laissées , au sol, exposées plusieurs mois aux éléments. La pluie, le vent, la terre ont progressivement altéré la matière, effaçant certaines traces, en faisant émerger d’autres.
Retour à la nature s’inscrit dans une démarche où la dégradation devient partie intégrante de l’œuvre. Laisser faire, accepter l’altération, observer la beauté dans la transformation. C’est une métaphore du cycle de la vie. Les fleurs brodées, une fois déployées dans le jardin, retournent symboliquement à leur lieu d’origine. Le processus de décomposition et de colonisation par la nature devient une célébration de la vie, du renouveau et de la perpétuelle métamorphose qui caractérise notre environnement.
L’œuvre s’intègre dans ce lieu militaire devenu aujourd’hui un biotope riche en diversité végétale.

https://www.instagram.com/AmandineFacquer/

 

Cindy MEURIE – Terre Mère
Cindy Meurie (1994) est diplômée de l’ESADHaR (Ecole Supérieur d’Art et de Design Le Havre-Rouen).
A travers sa sculpture Terre Mère mêlant céramique et corde, Cindy Meurie interroge la transmission transgénérationnelle : Que peut-on s’approprier subjectivement sans nier nos racines et notre histoire ? Qu’est-ce qui nous appartient ? Qu’avons-nous envie de transmettre ? De laisser ?
La terre comme médium, cette terre mère nourricière empreinte du temps.
L’œuf comme symbole de vie, il représente la renaissance et la régénération du cycle de la vie. La corde vibre, la corde propulse, la corde retient, la corde emprisonne, la corde sauve… Cindy Meurie

https://www.instagram.com/cindy_meurie/

 

Hélène NERAUD – Ici, les rosiers fleurissent en Hiver.
Diplômée de l’école des Beaux arts de Rouen , Hélène Néraud (1986) est basée à Rouen.
L’exposition En campagne au Fort de Saint-Héribert est la première exposition de l’artiste en Belgique.
Elle y présente une série d’installations conçue spécialement pour le lieu intitulées : Ici, les rosiers fleurissent en Hiver.
Elle a exposé ses travaux au cours d’expositions personnelles et collectives en France.
La pratique d’Hélène Néraud lie intimement la peinture, la céramique et la photographie dans une étude du paysage, une tentative de mise au point et d’éclairage et une exploration presque mystique des territoires de grande solitude.
Réponses plastiques intuitives à ces expériences sensorielles et physiques, la série des grands volumes de céramique froissée trouve son existence et son équilibre dans une recherche incessante de l’épuisement du motif du pli.
Solidifiées par la cuisson, ces sculptures deviennent des figures observantes et observées, habitant pour quelque temps une atmosphère où s’entrelacent tension et contemplation.
Par ailleurs, la couleur est au cœur des préoccupations de forme et d’espace de l’artiste. La terre devient le matériau qui lui permet de mettre en volume le rapport à la couleur. Elle devient le support qui révèle la couleur par le feu. Les installations laissent alors apparaître un espace volumétrique où cohabitent affrontement du corps et de l’esprit en écho à l’affrontement à la matière.

www.helene.neraud.free.fr

 

Sophie PATRY
Sophie Patry est née et vit à Saint-Leu-La-Forêt, une ville patrimoniale au nord de Paris. Après des études de cinéma, Sophie Patry s’oriente vers la photographie. Son travail fait subtilement référence à des artistes qu’elle apprécie particulièrement comme Man Ray, Jerry Uelsmann connu pour ses montages photographiques ambigus qui déforment la réalité, le photographe surréaliste Maurice Tabard qui fut proche de Magritte, Dora Maar, Brassaï …
Elle crée des univers mystérieux, fantomatiques, hypnotiques qui atteignent une forme d’intemporalité.
Sophie Patry est venue en résidence à Namur et a réalisé un travail photographique au Fort de Saint-Héribert, évoquant son passé, ses histoires oubliées, ses souvenirs évanescents, ses drames ou heures de gloire.

https://sopatry4.wixsite.com/sophiepatry

 

Veronika USOVA – Cages
Diplômée de l’Ecole de Recherche Graphique (ERG-Bruxelles), Veronika Usova, est originaire d’Ukraine et vit depuis de nombreuses années en Belgique.
J’aime beaucoup les cages. Pour plusieurs raisons.
Une cage est un contenant qui peut rendre palpable un contenu invisible. Le contenu invisible reste alors sagement à nous dévisager à travers les barreaux ou, selon sa consistance, s’écoule lentement par les orifices.
Une cage est aussi un objet qui nous retient, qui nous gêne, mais à la fois elle nous définit. Il faut bien être libre de quelque chose. Il est techniquement impossible d’être libre de tout, car ça reviendrait à ne pas être.
Une cage est comme un mot. Elle n’enferme qu’une partie. Les fuites sont inévitables.

Pour cette exposition je ne propose que des cages. Un fort est un lieu fermé. Il enferme, il protège. C’est un lieu qui a à voir avec la guerre. La guerre est une sorte de cage, qu’on ne choisit pas. L’immigration peut en devenir une autre. J’ai commencé à fabriquer les cages quand la guerre s’est déversée sur mon pays natal, l’Ukraine.
Veronika Usova

 

Jan VAN BERGEN – Nestcaffee
Javabe (Jan Van Bergen) est né en 1982 à Anvers. Il est un artiste multidisciplinaire qui vit et travaille entre la Belgique et la France. Après ses études à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Gand et d’Anvers, Javabe a traversé l’Europe pendant plusieurs années pour des résidences d’artistes ou en réalisant des œuvres pour des collections privées. En 2015 il installe son atelier en Bourgogne (France). Son œuvre s’inspire principalement de la nature, de la science et de la société. Il cherche à révéler des structures et des liens au sein du chaos de la réalité, offrant une perspective sensible et esthétique qui incite à la réflexion et encourage le questionnement libre. Ses œuvres mettent en lumière son engagement envers les questions environnementales et sociétales.
Nestcaffee : Une Fusion d’Art, d’Écologie et de Matériaux du Quotidien
Cette œuvre mélange des objets du quotidien avec des éléments naturels pour créer une œuvre à la fois fonctionnelle et porteuse de sens. Construite à partir de dosettes de café, de pigment blanc et de résine naturelle, cette création transforme ces matériaux familiers en un sanctuaire écologique inattendu. La composition de Nestcaffee met en lumière l’interaction subtile entre la consommation humaine et le monde naturel. Le pigment blanc accentue le contraste visuel, conférant à l’œuvre une impression de pureté.
La structure de Nestcaffee est conçue pour accumuler l’eau, créant ainsi de petits réservoirs où les insectes peuvent venir s’abreuver. Cette interaction transforme l’œuvre en un micro-habitat, invitant la vie à s’épanouir dans une forme à la fois artificielle et organique. Avec Nestcaffee, la frontière entre l’art et l’écologie s’efface. Ce n’est pas seulement un objet statique destiné à la contemplation, mais une structure vivante et évolutive qui invite le monde naturel à interagir avec elle.

https://www.instagram.com/javabe_artist/